dimanche 16 octobre 2016

saison d'été à Napoléon Vendée

Faire du tourisme dans une ville connue permet de (re)découvrir ses monuments pourtant familiers. La petite seigneurie de Roca super Oion a connu quelques aménagements depuis sa création au Xème siècle.
Son château bâti sur la roche dominant le Yon fut démantelé par Richelieu, puis incendié après les guerres de Vendée.




Ce qui restait alors de l’ancien bourg médiéval, blotti autour de la place de la Vieille Horloge, vit son destin chamboulé lorsque Napoléon himself décida d’en faire la capitale du département afin de pacifier la Vendée.

vieille ville : maison Renaissance

vieille ville : rue de La Roche sur Yon


C’est le décret du 5 prairial de l’an XII, le 25 mai 1804, qui lança l’érection de la ville nouvelle. Mais l’Empereur ne fut pas satisfait des premiers résultats : « j’ai répandu l’or à pleines mains pour édifier des palais, vous avez construit une ville de boue ». Car le pisé retenu pour l’édification des premières maisons, choisi en vue de faire des économies, n’était pas fait pour supporter un climat océanique.

maison Gueffier ; unique maison en pisé encore debout


Il faudra quelque temps donc pour qu’autour d’une grande place centrale pouvant accueillir une armée de 10 000 hommes se dessinent les contours de ce qui fait aujourd’hui l’originalité de la préfecture de Vendée : des « cuadras » séparées par des parallèles et des perpendiculaires contenues dans cinq grands boulevards formant un Pentagone.

grands boulevards du Pentagone

boulevard Briand


Tous les édifices importants sont achevés dans la première moitié du XIXème siècle : l’église Saint Louis, le Palais de Justice, l’hôtel de ville, le lycée Edouard Herriot, la préfecture, le théâtre italien.



préfecture


Au centre de la place, la statue équestre de Napoléon, sculptée dans le bronze par le comte de Nieuwerkerke, fut installée en 1854, et échappa à la fonte pendant l’Occupation. Le kiosque à musique date de 1884 … la place Nap’ connut alors de nombreux aménagements jusqu’à son récent envahissement par d’étranges animaux, sans que cela ne fasse pourtant déloger l’Empereur de son imposant piédestal de granit porphyroïde !





En 1866, l’arrivée d’un premier train en gare de Napoléon-Vendée lance le développement de la ville au-delà du Pentagone.





quartier Zola


Les premiers HLM apparaissent en 1954 à la Liberté avant de se répandre dans des quartiers plus lointains pour répondre aux nécessités économiques de l’agglomération.



La ville de 50 000 habitants reste cependant à taille humaine, et a su garder le long de la vallée du Yon de nombreux espaces verts, du barrage de Moulin-Papon au nord, jusqu’aux anciennes filatures de Piquet aux confins sud du pays yonnais.

lac de barrage de Moulin Papon


vallée du Yon


C’était d’ailleurs une recommandation donnée par Napoléon aux ingénieurs chargés de l’élaboration des plans de la ville : « surtout des parcs et des jardins !».

square Bayard


jardin de la préfecture


D'autres aspects de la ville...

château du Plessis
parc de Beaupuy
stade Henri Desgranges

salle du Manège

rue Clemenceau

fête de la musique

lundi 13 juin 2016

plein ouest, vers le couchant

Saint-Jean-de-Maurienne est la première ville étape de Savoie ; l'architecture couvre plusieurs époques.


l'ancien palais


une villa quasi "barcelonnette"
 
vingt-et-unième siècle

ville du Tour de France




Les grands cols étant ici encore fermés (l'Iseran, la Madeleine, la Colombière) j'emprunte le cours des vallées.



A celle de l'Arc quelque peu industrielle





succède celle de l'Isère plus agricole





La route s'élève après Ugine et traverse des villages-rues jusqu'à Megève, qui sont autant de points de départs pour les pistes de ski qui arpentent les pentes du massif du Mont Blanc.

Ugine

Megève




Puis vient la vallée de l'Arve que je remonte jusqu'à Chamonix.


Saint-Gervais-les-Bains





Le temps, comme un peu partout en France d'ailleurs, est à la pluie d'orage : Aiguilles du Midi, Grandes Jorasses et Mont Blanc resteront invisibles durant tout mon séjour.

Chamonix...




Le petit train électrique, gratuit pour les résidents, permet d'aller jusqu'à la ville suisse de Martigny ; les quelques touristes japonais qui l'empruntent resteront eux aussi dans le brouillard. 



Et après la pluie … la pluie. Ma traversée de la France d'est en ouest devient rapidement une quête, celle de trouver un peu de soleil.



Ça commence plutôt bien sur les voies vertes de Haute-Savoie.



La Roche/Foron


Mais passé le Rhône, ça se gâte. 


J'arrive à Bourg-en-Bresse rincé, et il me faudra bien le sourire de Jocelyne pour me sécher un peu avant d'affronter la grisaille dans le Centre du pays.

Jocelyne, Bourg-en-Bresse


église romane de Saint-Maurice en Chateauneuf
voie verte longeant la Loire

pont-canal traversant la Loire à Digoin
Moulins : palais d'Anne de Beaujeu

l'Allier amorce sa décrue
Souvigny : bel ensemble clunisien

Montluçon...

... un petit air médiéval
voie verte du canal du Berry



C'est paradoxalement sur les petites routes du Cher et de l'Indre que la lumière revient, certes un peu timidement, alors que ces deux départements ont été les plus touchés par les inondations du mois de mai.


la brume au château d'Ainay-le-Vieil annonce le retour du soleil
château de Lignières
vallée de la Bouzanne
passage de la Creuse à Saint-Gaultier

pas encore entretenue, la voie verte qui traverse la Brenne est pour le coup bien verte



L'avant-dernière étape dans le Poitou se termine au soir par un coucher de soleil sur la campagne juste chaude ; il était temps avant d'arriver à destination de goûter, enfin, au spectacle toujours changeant du ciel crépusculaire de l'ouest rougissant.

au bout de la voie verte, l'ancienne gare de Le Blanc

Saint-Pierre de Maillé
la Vienne à Châtellerault
dans la "pampa" céréalière poitevine

vallée du Thouet : château de Saint Loup







dernière étape, Vendée...

La Rousselière

véloroute, bien verte elle aussi