mardi 26 décembre 2017

Noël en Provence

En quittant Perpignan, le Canigou se dévoile complètement.




Je prends un peu de hauteur dans la chaîne des Corbières jusqu’au col de souil avant de redescendre sur la côte à hauteur de Peyriac-de-Mer.

Corbières...



Peyriac-de-Mer


La petite véloroute qui rejoint Bages est un poil venteuse, et il n’est pas difficile en observant les arbres de voir d’où viennent les vents dominants.

véloroute Peyriac-Bages



Bages ; petite place abritée


Narbonne se visite autour de sa cathédrale inachevée et de ses quais autour du canal de la Robine.




Je poursuis vers l’est et atterris à la nuit tombée au bord du canal du midi qui achève quelques kilomètres plus loin sa traversée de l’entre deux mers.

canal du Midi


Le lendemain, j’effectue paradoxalement le jour le plus court de l’année mon étape la plus longue entre Agde et Aigues-Mortes.

Agde

plages entre Agde et Sète

Sète

étang d'ingril
canal de Sète au Rhône ; un canal au milieu des lagunes


La Grande Motte

étang du Repausset

Aigues-Mortes


J’entre à nouveau en Camargue, cette fois-ci par le département du Gard. Depuis les Saintes-Maries-de-la-Mer, au sud du delta du Rhône, une piste bien venteuse entre Cacharel et Méjannes me fait avancer doucement avec comme compagnons taureaux noirs ou chevaux blancs et le Ventoux en toile de fond.

Saintes-Maries de la Mer

piste Cacharel Méjannes
Camargue, côté petit Rhône...




Je traverse Arles, bien animée autour de son marché du samedi. Les abords du théâtre romain du Ier siècle avant J.-C. sont plus calmes.



J’entre en Provence cette fois-ci par la chaîne des Alpilles ; la montée vers Baux est sportive, avec le vent à nouveau de face.

Fontvieille ; moulin Daudet

Alpilles

Baux de Provence


En remontant la Durance, je longe des massifs devenus désormais familiers, le Lubéron sur ma gauche, ou la Sainte Victoire sur ma droite.

Lubéron et canal EDF


Après Peyrolles, Polo traverse Jouques et connaît bien le chemin pour monter chez Laurence et Jean-Marie, qui m’accueillent avec toujours autant de gentillesse.

Ce Noël en Provence prend côté météo des couleurs un peu gris de Payne. Peu importe. Une rando depuis le col des Portes me fait découvrir la Sainte-Victoire côté nord.

Sainte-Victoire ; pic des Mouches (1010m)

toujours du soleil en Provence !

un Noël plein de fraîcheur

La Sainte-Victoire côté Nord


La végétation a bien souffert d’un été quasi caniculaire et d’un automne quasiment sec. Les plantes méditerranéennes comme le cynérhodon survivent cependant à tant de sécheresse. Les baies urticantes se cueillent une fois les premiers gels passés et sont transformées en confiture.


Pour moi ce sont des pâtes de fruit de coings qui vont remplir mes sacoches, et je ne me suis pas fait beaucoup prié pour les accepter. Honte à moi !

Marseille ; Paulo prêt pour la traversée...

dimanche 17 décembre 2017

des landes aux piémonts pyrénéens



La traversée des Landes est totalement plate et rectiligne jusqu’à
l’arrivée à Mont-de-Marsan.




Seule la base aérienne située au nord de la ville semble vouloir troubler la tranquillité de la préfecture des Landes.




Je gagne Pau par de petites routes au relief très accidenté, en y 
engageant une course contre la pluie. Mais les nuages ne 
s’embarrassent pas des côtes assassines ; je suis rattrapé par les 
éléments le long du Gave de Pau.

franchissement de l'Adour à Grenade

course contre les nuages

église de Caubin

Artix, première vue des Pyrénées


Le château d’Henri IV domine le centre médiéval du sommet de sa 
motte aux formes quasi parfaites.





Alors que je m’apprête à quitter Pau, Antonin m’invite pour le 
déjeuner. Cet inlassable voyageur (à pied et à vélo) s’est posé dans 
la capitale béarnaise depuis un an et demi pour y travailler. Mais 
l’appel du grand large ne semble jamais loin.

Les pluies orageuses me « coincent » sous mon abri de toile 
pendant une demi-journée le long de la voie verte un peu avant 
Nay.

Gave de Pau

Arros-de-Nay


J’ai bien fait d’attendre. La véloroute 81 qui relie Bayonne à 
Perpignan par intermittence est plus avenante sous le soleil.

Nay

Bétharam

véloroute 81


Entre les villes,

Lourdes...



Bagnères-de-Bigorre


les routes qui longent de petits cours d’eau prennent de la hauteur 
et me donnent de beaux points de vue sur les pics enneigés.

Je ne vais cependant jamais très haut, évitant de dépasser la limite 
pluie/neige qui est parfois bien au deçà des mille mètres d’altitude.

vallée de Castelloubon...

... avec vue sur le Pic de Montaigu (2339m) ...

... et le Pic du Midi de Bigorre (2872m)



Après avoir longé la Garonne jusqu’à Saint-Gaudens,

véloroute de la Garonne

église-cloître de St-Gaudens

Garonne à Labarthe


je remonte le cours du Salat. Au-dessus de moi des nuages gris 
prêts à crever remplissent la voûte céleste à 360 °.

Puis soudain, plein sud, les Pyrénées ariègeoises se découvrent de 
leur manteau sombre pour laisser leurs cimes enneigées s’unir avec 
un petit coin de ciel azur.

Des nuances de bleus et de blancs s’offrent alors à mon regard ; je 
profite de ce spectacle qui se déroule en face de moi durant toute la 
fin de l’après-midi.




Foix, autour de son château surplombant l’Ariège, est une petite 
ville attachante.




Je poursuis vers l’Aude et entre en pays cathare.

jeu de lumière dans le Plantaurel

de petits villages authentiques...

... Rivel

Puivert

Rennes-les-Bains


Bientôt, un pic envahit mon champ visuel. Mes pneus me 
conduisent à son pied en fin de journée, au petit village de 
Bugarach.


village et Pic de Bugarach (1230m)


En y cherchant un endroit pour poser la tente, un petit sentier sur la 
droite déboule directement sur un lac. Je ne pouvais espérer mieux. 
Le lieu est magnifique.

Nuit calme avec le seul bruit de la montagne que le vent taquin 
porte jusque dans mes songes.

Le soleil qui se lève sur le lac le lendemain vient compléter ce 
bivouac sans fausse note.




Je quitte Bugarach à regret par le col du Linas à 680 mètres. Il 
suffit parfois de ne pas aller très haut pour s’offrir du paysage.

col du Linas



Le spectacle continue le long des Gorges de Galamus et de son 
petit ermitage.



ermitage Saint-Antoine


La tramontane prend le relais, et me pousse sans discontinuité 
jusqu’à Perpignan, me faisant faire au passage une pointe à 68 
km/h sur un bon faux plat descendant le long du massif des 
Corbières.


Il faut juste bien tenir le volant !

les Corbières

Perpignan...


Canigou sous les nuages